Géographie & Tourisme

Etrembières est une commune du nord de la Haute-Savoie située au pied du Salève et sur les bords de l’Arve qui abrite la zone protégée des Etangs du Pas de l’Echelle, zone faunistique et floristique très riche. Son altitude varie entre 393 m et 860 m. La mairie est quant à elle située à 410 m d’altitude.

Localisée à 7 kms du centre de Genève et à 40 kms d’Annecy, Etrembières est un nœud de communication vers Chamonix et l’Italie d’une part, vers les rives du Léman d’autre part.

Elle est plus particulièrement frontalière de la commune de Veyrier (Suisse), avec laquelle elle entretient des liens de proximité.

La population de plus de 2 500 habitants est répartie sur le chef-lieu, la Grande Pièce, le Crêt de la Croix et le Pas de l’Echelle.

Le Salève qui domine la commune, est une montagne des préalpes appartenant géologiquement à la chaîne du Jura. Constitué des Pitons, du Grand et du Petit Salève, il culmine au sommet du Grand Piton à 1 379 mètres.

 Le Salève a marqué l’histoire de l’escalade, puisque le terme « varappe », qui fait partie du langage courant, est directement tiré du nom de deux couloirs rocheux du Salève, la Grande Varappe et la Petite Varappe.

Etrembières fait partie des 12 communes qui constituent la Communauté d’Agglomération Annemasse les Voirons

« Pour quelques francs… en quelques minutes … l’un des plus beaux panoramas du monde »

Cette promesse formulée en août 1932 ouvre l’ère d’une nouvelle ascension de la montagne du Salève, jusqu’alors réservée aux initiés. Le câble remplace le chemin de fer à crémaillère. Le téléphérique du Salève, chef d’œuvre moderniste inachevé de l’architecte suisse Maurice Braillard, avec les ingénieurs André Rebuffel (parisien) et Georges Riondel (genevois) spécialistes des téléphériques, offre aux familles une expérience hors-norme, une vue imprenable sur le Léman, le belvédère devient l’attraction de la région.

Après-guerre, le téléphérique perd de sa splendeur ; délaissé au profit du boom de la voiture individuelle, le bâtiment tombe en désuétude. Faute de rentabilité, il ferme au milieu des années 70.

En 1980, un projet de coopération transfrontalière décide de donner un second souffle au bâtiment en modernisant ses infrastructures essentielles sans porter grande attention à l’ouvrage d’art. La salle en belvédère est recouverte d’un bardage métallique où sont entreposées des installations techniques.

La gestion du téléphérique du Salève devient une nécessité. Le 15 mars 2006, par arrêté préfectoral, est créé le Groupement Local de Coopération Transfrontalière du téléphérique du Salève (GLCT TS). Cette organisation permet d’instaurer un nouveau cadre juridique, propice à la coopération transfrontalière. Les statuts ont été conçus et rédigés par MM. Robert Borrel, Maurice Giacomini et Pierre Bosson.

Le GLCT TS, propriétaire des gares du téléphérique est composé : d’un président-e- (français), d’un vice-président-e- (suisse), d’un bureau et d’une assemblée, constituée de personnes représentant la République et Canton de Genève, la commune de Monnetier-Mornex, la communauté des 12 communes de de l’agglomération annemassienne Annemasse Agglo les Voirons.

Rien ne s’est fait d’un claquement de doigts, en 2016 c’est le démarrage du programme de réhabilitation. 2018, un concours d’architectes franco-suisse est lancé, trois sélections en ressortent, c’est l’agence DDA Claudia et David Devaux qui par son projet novateur, se verra confié la réalisation.

2021 débuts des travaux, ils dureront deux ans (de sept 2021 à mi-sept. 2023), ils devront affronter les conséquences du COVID, de la guerre en Ukraine, de l’inflation.

L’équipe allant des ouvriers, architectes, ingénieurs, chefs de projet, photographe, élu-e-s est exemplaire, l’humain est de tous les instants nécessitant rigueur et diplomatie, ce qui a permis d’avancer dans ce projet atypique, emblématique et respectueux de ce bâtiment inscrit au monument historique en mars 2018.

2023, les gares sortent de leur chrysalide, coût de la réhabilitation 13 131 434 € HT avec 60% de subventions et fonds privés.

La curiosité des gens est à son comble, le transport en téléphérique assuré par le délégataire du GLCT TS la société du téléphérique du Salève (STS), ne cesse les allées et venues. L’espace muséo réalisé par le syndicat mixte du Salève est apprécié, la boutique de STS ravie les amateurs de produits locaux et souvenirs.

Reste à trouver le restaurateur ?

Après plusieurs présentations la SAS LES PANORAMIQUES DU SALEVE est sélectionnée à l’issue d’une procédure de concession sur un projet cohérent avec l’histoire du lieu, le concept alliant montagne, loisirs, culture et vertige des sens.

Le GLCT TS et les restaurateurs ont travaillé ensemble pour finaliser dans un premier temps le Café 1100, complété par une salle de séminaire et l’ouverture depuis le 12 octobre 2024 du restaurant bistronomique VERTIGES.

2024, l’offre est désormais complète, c’est une belle histoire de sauvegarde du patrimoine Braillard à découvrir, permettez-moi d’actualiser la promesse de 1932 de Maurice Braillard 

« Pour quelques euros … en 4 minutes … l’un des plus beaux panoramas du monde et par beau temps vue sur le mont blanc depuis l’esplanade supérieure ! »

Sources :

• Revue « Références »
• Guillaume Pause architecte et historien de l’art et de l’architecture indépendant à Genève
• Extraits de discours de la présidente du GLCT TS Anny Martin, lors d’inaugurations.